Description
" Nous vivons une époque terne.
Comme si le siècle qui s'ouvre, fatigué des outrances de celui qui s'achève, avait fait v?u de mollesse. Soyons tièdes, c'est le mot d'ordre. évitons le différend, favorisons le " dialogue " et le " consensus " ; parlons " le même langage ". concernant les affaires de la Cité, soyons de bons " humanistes ", et surtout défendons les " droits de l'homme ". l'air du temps prescrit aux adversaires les plus résolus d'étouffer leurs querelles dans la rhétorique cotonneuse de la " dignité humaine " et des " droits naturels et imprescriptibles ".
le patron et le syndicaliste, le catholique et le franc-maçon, le libéral et le socialiste, le manifestant de la marche blanche et le magistrat, le demandeur d'asile et le signataire de Schengen, Rushdie, Jean-Paul II, R. Hue, Albert II, le Dalaï-Lama, Clinton : tout le monde se réclame des droits de l'homme et s'y réfère comme à ce qui va de soi. (...) malgré tout vous trouverez des mauvais coucheurs (" relativistes ", " irrationalistes ", " nihilistes " et j'en passe) qui ne considèrent pas l'Homme et les droits de l'homme comme des valeurs indiscutables, et qui s'obstinent à interroger et à soupçonner ces " évidences ".
c'est mon cas. J'ai bien essayé de rentrer dans le rang, comme tout le monde ou presque, mais il y a dans l'humanisme et le " droit-de-l'hommisme " un côté bondieusard auquel je n'ai jamais pu m'acclimater. et les plus dévots de tous, en l'espèce, ce sont bien souvent les " laïcs " eux-mêmes. En substituant l'Homme à Dieu, ils ont inventé une foi et une prêtrise d'un genre nouveau. Athée et mécréant, je n'arrive pas à me soumettre à la nouvelle liturgie.
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